Paissatz, anhèls… [Paissètz, anhèls…] (Lo poton)

Collecté en 1987 Sur les Communes de Agen-d'Aveyron, Centrès Voir sur la carte
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Introduction

Cette pastourelle est due à Lucien Mengaud, auteur de La Tolzana (XIXe siècle).

Elle était à l’honneur dans les spectacles urbains et très appréciée des amateurs de bel canto.

Enregistré le samedi 28 novembre 1987 au château de Taurines, commune de Centrès. 

Son

Amans BATUT

né en 1927 à Agen d'Aveyron.

Amans DURAND

né en 1929 à Agen d'Aveyron.

Paul BATUT

né en 1934 à Agen d'Aveyron.

Transcription

Occitan
Français
« Paissatz, anhèls, pendent que dins la prada,
Ieu vau trobar l’ombra de mos amors,
E tu Medòr garda la tropelada,
Garda-la plan juscas a mon retorn.

Vese aval la bèla Joaneta,
Lo lòng del riu, se'n va culhir de flors.
A sos ginolhs, dirai a la filheta :
“Tu qu’as bon cur, a !, fai-me’n un poton !”

Bonjorn tresaur, bonjorn mon estelèta,
Ange del Cèl, mon boquet parfumat,
A… laissa-me, sus ta roesa boqueta,
Faire un poton, vai l’ai plan meritat.

– Ò !, vòle pas, vai-te'n, vai-te'n de suita,
Crenta del lop la terribla furor.
Medòr es sol, poiriá prene la fuita,
Vai-te'n, vai-te'n, a deman los potons…”

Lo lendeman, lo pastorèl plorava,
Lo traite lop li aviá manjat Medòr,
Mès una voètz que de luènh lo guetava,
Venguèt d’un mot reviscolar son cur.

“Te plores pas, vòle calmar ta pena,
Te plores pas, vòle te rendre urós.
Unissem-nos d’una dobla cadena,
E pièi poiràs me manjar de potons.” »
Paissez, agneaux… (Le bisou)
« Paissez, agneaux, pendant que dans la prairie,
Moi je vais trouver l'ombre de mes amours,
Et toi Médor garde le troupeau,
Garde-le bien jusqu'à mon retour.

Je vois là-bas la belle Jeanette,
Le long du ruisseau, elle s'en va cueillir des fleurs.
À ses genoux, je dirai à la fillette :
“Toi qui as bon cœur, ah !, fais-moi un bisou !”

Bonjour trésor, bonjour ma petite étoile,
Ange du Ciel, mon bouquet parfumé,
Ah… laisse-moi, sur ta petite bouche rose,
Faire un bisou car je l'ai bien mérité.

– Oh !, je ne veux pas, va-t'en, va-t'en de suite,
Crainte du loup la terrible fureur.
Médor est seul et il peut prendre la fuite,
Va-t'en, va-t'en, à demain les bisous.”

Le lendemain, le petit berger pleurait,
Le traitre loup lui avait mangé Médor,
Mais une voix qui de loin le guettait,
Vint d'un mot revigorer son cœur.

“Ne pleure pas, je veux calmer tes peines,
Ne pleure pas, je veux te rendre heureux.
Unissons-nous d'une double chaîne,
Et puis tu pourras me manger de bisous.” »

© Centre d’animation de loisirs en Rouergue (CALER) - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

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